Le Lavoir 1 et Le Second Moulin 2

Nous avons laissé la fresque du moulin (étape N° 7). Sur notre chemin en direction du lavoir, nous avons longé des habitations construites sur les remparts.

Quelques pas plus loin, si vous ne l’avez pas remarquée, regardez cette fresque sur la salle ‘’Le Rempart’’.
Un joli clin d’œil à notre histoire à l’initiative de Mme Madeleine Bernard de l’AEP La Stéphanoise en 2010.

Nous sommes devant le lavoir reconstruit présentant plus d’attrait que l’ancien fait de béton …………..  et c’est tout ?

Non, outre la volonté de la municipalité d’essayer de maintenir des traces de notre histoire même s’il est parfois  nécessaire de tout  réhabiliter, ce lavoir, comme une table d’orientation,  nous dévoile la suite de notre patrimoine.

M Jean Antoine Vette (1898-1985)est le dernier propriétaire du petit moulin.

– 1924, après avoir été ouvrier du moulin appartenant à M Veyron-Churlet (1er moulin), il l’achète et le modernise.

M Marcel Vette, son fils, auteur du fascicule  ‘’Petite chronique de la rue des moulins’’ a bien voulu nous permettre d’utiliser ces deux clichés/croquis et de nous expliquer :

1937, le meunier donne son accord à la construction du lavoir communal.

Avant, les ménagères lavaient leur linge dans des endroits aménagés le long du bief – sur ce cliché, deux dames sont à la serve du petit moulin à côté de l’actuelle école Sœur Emmanuelle.

(Angle du mur –cliché page 1)

Le 1er  schéma représente le petit moulin et dévoile la roue à aubes cachée sous la toiture de la  photo avant sa modernisation.

Le 2ème schéma représente Jean Vette  portant le sac de grains. La roue à aubes a été remplacée par une turbine Neyrpic  (ci-contre).

Notons la petite chute d’eau donnant la force motrice.

Son fonctionnement et conditions d’exploitations étaient identiques aux deux moulins.

Le pain, aliment de base, principal et parfois symbolique dans la religion, a traversé les siècles. Il n’est pas étonnant que sa pénurie, lors des années de grandes famines dues aux ravages climatiques ou aux conflits ait entrainé les révoltes et la Révolution !

Au XXème siècle, l’agriculteur apporte son grain à moudre au moulin dont l’exploitation est soumise aux conditions de l’Office National Interprofessionnel des Céréales (ONIC). Cet organisme fixe, à chaque moulin, son ‘’droit à mouture’’ (poids de blé tendre pouvant être moulu – ce droit annuel peut-être cédé à d’autres moulins).

Le pain à ‘’façon’’, revenons vers notre agriculteur. Il ne reprend pas sa farine mais se rend directement chez le boulanger vers qui le meunier la livrée. Il va ensuite chercher son gros pain. Le boulanger inscrit sur le carnet correspondant à chaque agriculteur le poids du pain qui ne paye que la ‘’façon’’.

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Préserver l’histoire de notre village est un enjeu collectif  pour les générations à venir. Aussi, ce document, peut, à tout moment évoluer,  être corrigé, amendé. N’hésitez pas à partager vos connaissances et/ou vos observations.